6 Février 2011
Pourtant, la compétence spécifique des CRS en matière de maintien de l'ordre reste reconnue. « Lors de nos interventions, il y a eu zéro mort (…) Charonne, ce n’est pas
nous », rappelle Didier Mangion. Lors de ce tragique événement, ce sont en effet les compagnies d’interventions de la préfecture de
police de Paris qui étaient principalement en cause. Il cite aussi la mort de Malik Oussekine lors du mouvement étudiant de 1986, là, c’était les « voltigeurs » de Charles Pasqua qui étaient
impliqués.
Pour le syndicaliste, les CRS sont donc les mieux à même de prévenir et réprimer les émeutes : « Chacun son métier, les BAC, c’est plus les interpellations en flagrant délit ». Il pointe alors la contradiction des discours politiques : « On nous dit "vous êtes bons mais vous allez disparaître" ». Même son de cloche au PS, Jean-Jacques Urvoas signale que « lorsqu’il y eu des accidents avec des flashs-balls, cela ne venait pas des CRS ». et se dit « attaché à la vocation première des CRS ».