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le coin de presse, TV du mercredi 30 juillet 2010-Dominique Strauss Kahn et Pascal Lamy

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G20: «Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes»

Le blogueur Laurent Pinsolle exhume cette phrase de De Gaulle à l'occasion du sommet de Vancovert où deux socialistes, Dominique Strauss Kahn et Pascal Lamy ont défendu les plans de rigueur.


Photo : Flickr - World Economic Forum - CC
«Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes » : voilà ce que le Général de Gaulle aurait dit dans l’après-guerre (outre le fait qu’il n’aimait pas « les communistes parce qu’ils sont communistes et les siens parce qu’ils aimaient trop l’argent »).

DSK et Pascal Lamy au sommet du monde

C’est un des paradoxes les plus révélateurs sur ce que pensent réellement les dirigeants socialistes. Les dirigeants de l’Organisation Mondiale du Commerce et du Fonds Monétaire International, les deux organisations qui poussent le plus l’agenda néolibéral de déréglementation monétaire, commerciale et financière sont aujourd’hui deux « socialistes » Français. Mardi à Vancouver, ils ont essayé de défendre leur bilan auprès de la confédération syndicale internationale.

Il est piquant de constater que, pour le monde syndicaliste « FMI et OMC sont en effet suspectés, accusés même, de promouvoir des politiques de restriction budgétaire et d’organiser une mondialisation qui s’accompagne de dérégulation et de réduction des droits sociaux ». DSK, qui avait allégé la fiscalité sur les stocks options alors qu’il était ministre, a demandé « une taxation sur les profits, les bonus et les hautes rémunérations », proposition bien vague.

Le directeur du FMI a défendu les plans de rigueur avec une image habile : « Il y a deux ans, la maison brûlait alors les pompiers ont utilisé beaucoup d’eau, a-t-il déclaré. Maintenant, la maison est inondée. Il faut donc éponger la dette. » Il s’est opposé à une taxation des transactions financières, soutenue par les syndicalistes, qui y voit une réforme structurante qui diminuera la spéculation, plaidant plutôt pour une taxe sur les profits, sorte d’assurance pour les prochaines crises.

Les avocats dogmatiques de la mondialisation néolibérale

Il est pour le moins paradoxal de constater que des « socialistes » s’opposent à une taxation sur les transactions financières à un moment où même les dirigeants européens poussent cette idée. Contrairement à ce que dit DSK, le point n’est pas technique. Une taxe sur les profits ne consiste qu’à créer un fonds de prévention et n’a aucune dimension structurante. Une taxe significative sur les transactions financières (0.1 à 1%) aurait le double avantage d’équilibrer la fiscalité et dégonfler la spéculation.

Alors que Pascal Lamy récitait sa bible libérale dans une interview dans le Monde, affirmant que « les pays les plus pro-mondialisation sont les pays les plus pauvres », le dialogue avec les syndicats le ramenait à la réalité. Un délégué du Nigéria a réfuté cet argument en affirmant que « le libre-échange s’accompagnait toujours de déréglementation et la perte des emplois se faisait sous la bannière de l’OMC ». Un membre de FO a dénoncé l’alignement des politiques sociales nationales aux conditions du marché.

Enfin, le vice-président allemand de la CSI, Michael Sommer, s’est demandé : « Pourquoi la réglementation des marchés financiers prend-elle tellement de temps – des années – quand le déblocage de sommes considérables pour les banques ou pour un programme du FMI ne demande qu’une semaine ? ». De la sorte, il souligne toutes les incohérences de ces socialistes toujours plus prompts à défendre les banques ou les dogmes néolibéraux que les intérêts des classes populaires.

En 2012, même s’il semble aujourd’hui bien placé, DSK ne sera que le candidat d’une alternance de plus, le nouveau représentant (plus présentable) de la politique qui échoue depuis tant d’années. Les Français devront chercher ailleurs pour trouver une alternative.


Lundi 28 Juin 2010
Laurent Pinsolle - Blogueur associé


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