6 Février 2011
Ségolène Royal et Dominique de Villepin aux Etats Généraux du renouveau. (Sina MIRABDOLBAGHI)
Le choc frontal n'a pas eu lieu. Peut-être parce que ces deux ambitieux aiment se retrouver sur certains sujets. C’est Dominique de Villepin qui le dit : « [Avec Ségolène Royal], des convergences existent quand on pousse le débat ».
Ils sont tous les deux d’accord: il faudra faire bouger les institutions françaises. Le sujet du débat - 2012, un nouveau souffle pour la Ve République - inspire les deux opposants, qui sortent leur artillerie. A ce petit jeu, c’est Villepin qui attaque le plus fort. Il veut réduire le nombre de ministres, diminuer le nombre des régions à huit ou dix, avec des présidents élus au suffrage universel direct. Une réforme qui pourrait plaire à la présidente du Poitou-Charentes.
Elle, sa cible, c’est le cumul des mandats. Et elle ne manquera pas de faire remarquer à la salle qu’elle a quitté son poste de député pour s’occuper de sa région. De son côté Villepin, qui n’a jamais été confronté aux suffrages, estime que ces élus « sont obsédés par leur réélection ». Et l’ex-premier ministre d'imaginer un Sénat amputé d’un tiers de ses membres et le nombre des députés passer de 577 à 400 députés.
L’Elysée dans tous les esprits
Le public se montre réceptif quand Ségolène Royale commence à parler d’interdire les «licenciements boursiers». Cette fois, Dominique De Villepin la contredit, jugeant le message envoyé aux entreprises trop négatif. Le clivage gauche-droite fait frémir le public. Villepin en profite pour dégainer : «Gauche et droite confondues, l’impuissance et l’immobilisme sont toujours au rendez-vous».
L’ex-candidate de 2007 se sent pousser des ailes et retrouve alors un ton de campagne: «La première décision que je prendrai, c’est de rétablir l’année de formation pour les jeunes enseignants». Encore une fois, Dominique de Villepin n’est pas contre.